Les métaphores, l’art et le plaisir d’apprendre en mouvement - Metaphores, art and plaisir of moving
- Frances Frances
- 8 ago 2021
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Résumé
Cet article de recherche cristallise un projet pédagogique Vygotskien d’immersion sensorielle en langue étrangère français, ayant été le produit auprès d’un groupe de 23 apprenants dont la langue maternelle est l’espagnol. Ce projet fut réalisé sous la supervision d’une institution publique de Puebla, au Mexique. Celui-ci a envisagé l’apprentissage d’une seconde langue à travers les arts plastiques, le cinéma et la littérature philosophique du chef-œuvre d’Antoine d’Exupéry.
La méthodologie ethnographique de cette étude a permis de données suffisamment large en comparant les instruments utilisés: 23 guides d’observation directe et 23 fiches synthèse des observations par jour pendant 23 jours. Étant donné l’ampleur de l’étude et en complémentant ce regard, il a fallu réaliser 23 entretiens à profondeur avec le parent responsable et l’institution fut le siens en partageant ses résultats de satisfaction du cours.
La diversité d’activités divisées par semaine selon la perspective socioculturelle ont mené aux apprenants à l’acquis de compétences de production orale, compréhension orale, compréhension écrite en une seconde langue; ainsi que la sélection du matériel inspirée par les travaux de Céline Alvarez, l’observation et analyse des stratégies pédagogiques mettent en évidence l’amélioration de leurs compétences telle que la collaboration, la pensée critique, l’imagination, la créativité, l’adaptabilité et leur autonomie, pour résoudre de problèmes.
Les résultats des travaux évalués ont montré l’importance d’associer le signifiant, l’objet artistique et les émotions en classe des langues; tout à laisser croire que l’émotion ainsi que la recherche d’un apprentissage significative philosophique gèrent les activités.
En effet, les arts sont une composante unique de la pensée humaine et profondément ancrée dans l’histoire, à la culture. Lorsque un homme souhaite comprendre une histoire d’une culture, il a besoin d’écouter, de regarder un film, d’observer tout de qui décrit les êtres humains qui bougent physiquement, émotionnellement et intellectuellement. Par contre, la difficulté supplémentaire des arts était la subjectivité d’évaluer les apprenants et les noter à travers des rubriques analytiques adaptées au cours.
Pour conclure, en pratiquant des arts, les apprenants développent énormément de capacités cognitives et sociales. L’aisance et la qualité de l’orale étaient des priorités comme fut Céline Alvarez au sein de sa classe maternelle de Gennevilliers ; dont l’exigence et la précision du langage étaient non négociables. Quant au manque de curiosité personnelle, le bilan a été positif, dû à la flexibilité pour adapter les activités, donc, la mémoire des apprenants était toujours activée.
N’ayant peur à se tromper, les apprenants développent une conscience sociale et culturelle ; vu que l’erreur est un passage obligatoire et une confrontation naturelle et nécessaire avec la réalité.
Mots-clés : apprentissage des langues, dimension culturelle, immersion sensorielle, technique métaphorique.
Introduction
En abordant la question: De quelle manière influent-ils les mots que nous prononçons et nous entendons dans notre architecture mentale ?
Voyons, le Présent de l’indicatif, c’est du temps qui se cristallise dans l’espace, qui ne projette plus le divin dans l’au-delà, mais au contraire l’insère dans le terrestre. C’est pourquoi Heidegger souligne la nécessité de se réenraciner. C’est ainsi que l’intégration des arts et de la culture dans l’éducation peut contribuer à renouveler les systèmes éducatifs, en diversifiant les approches pédagogiques ; ayant pour but d’enseigner les langues étrangères sur le pouvoir du faire, de s’attacher à mouvoir de l’intérieur, à mettre en œuvre une puissance intérieure : la créativité.
Alors, en bouleversant les mythes, l’autrice des lois naturelles de l’enfant illustre ses résultats sur l’intelligence plastique de l’être humain, voire les moins âgés :
[…]La génétique ne tient qu’un petit rôle pour déterminer notre santé, nos capacités intellectuelles ou nos capacités sociales, ce que nous sommes est essentiellement déterminé par notre milieu (ce qui appelait Maria Montessori « el ambiente » qui traduit en français serait « l’environnement ». Un environnement caractérisé par être aimant, vivant, riche, ordonné, favorisant l’exploration et l’activité spontanées, la rencontre avec l’autre, les interactions bienveillantes, calmes, l’entraide, l’empathie et la générosité.
Autrement dit, la sensibilité et l’expression culturelles sont avant tout un moyen de développer une pensée complexe, riche, exacte et créative. C’est-à-dire, les enfants ont besoin de vivre et de se confronter à la suite d’expériences dans le monde ; dont les enseignants doivent créer les conditions d’immersion.
L’agenda de Séoul fait un appel aux gouvernements, aux communautés du monde à faciliter l’accès à l’enseignement des arts pour atteindre les objectifs pour le développement de l’éducation artistique de l’UNESCO (2010).
C’est pourquoi, dans le but d’améliorer la qualité de l’éducation en langues étrangères et visant résoudre les problèmes d’ordre social, cette étude envisage partager les concepts existants dans l’ouvrage d’introduction à la pensée complexe, dont Edgar Morín approfondi sur la différence entre complexe et complexité. Lorsque complexe fait référence à tout ce que l’on peut résumer en un seul mot-clé ou une idée simple, le terme de complexité fut tout à fait le contraire. C’est-à-dire un mot problème.
Logiquement, l’auteur des sept savoirs nécessaires pour l’éducation du futur affirme :
Si bien que la complexité n’est la clé du monde , qu’un défi à affronter. La pensée complexe, ce n’est pas celle qu’évite ou supprime le défi, sinon celle qui aide à le révéler ou même à le surmonter.
Cela peut être clairement défini dans le troisième objectif de l’Agenda de Séoul : pour appliquer les principes et pratiques de l’Education artistique pour contribuer à relever les défis sociaux et culturels du monde contemporain. [Voir Moi, je suis une personne]
La fonction sémiotique de la philosophie
Puisque le passé est la pierre de notre présent à l’égard de l’historien Philippe Ariès, le pouvoir d’un symbole réside dans la force du concept transmise et sa capacité à communiquer ce sens. Notamment produire un signifiant qui fasse référence à un objet. C’est pourquoi, il est représenté par le sujet-l’objet-l’autrui. (voir une histoire à 4 voix]
Le monde artistique et son emblème technique
Les affaires humaines comprennent, selon Pierre Levy (1997), des manières indissociables d’interactions entre personnes, entités et représentations. (Figure 1). Cependant, l’impossibilité de séparation de l’être humain et son environnement matériel, rend les idées dont les objets techniques sont conçus, authentiques. Certes, les images, les mots, les constructions de langage fournissent un moyen.
Ajoutons ce que l’auteur de l’intelligence collective synthétise sur le trois entités indissociables :
[…] La distinction tranchée entre culture (la dynamique des représentations), société (les gens, leurs liens, leurs échanges, leurs rapports de force) et techniques (les artefacts efficaces) ne peut être que conceptuelle […]
Ainsi, soutenons que la technique ou les techniques (Levi, 2006) est un angle d’analyse des systèmes sociotechniques globaux, étant porteuses de schèmes imaginaires, d’implications sociales et culturelles.
Cependant, derrière les techniques agissent et réagissent des idées, des utopies et des stratégies dont la question de la technique de Heidegger (Maffesoli, 2015) met en évidence le divertissement, ayant à l’essentiel : questionner. Précisé pointilleusement par l’auteur du sens de la technique comme « c’est travailler à un chemin, le construire ». Alors, la technique est-elle toujours du côté de la raison instrumentale ? [Voir présentation]
Les métaphores, le mouvement dans le langage
Une expérience menée à l’institut Max-Planck, à Leipzig, a montré, en mesurant l’activité cérébrale des bébés, qu’à 4 mois de vie seulement, et en 15 minutes, les bébés sont capables de savoir si une phrase d’une langue qu’ils n’ont jamais entendue est syntaxiquement correcte.
L’activité cérébrale des bébés est différente lorsqu’ils entendent les phrases incorrectes : ils détectent que quelque chose n’est pas normal. Le cerveau du bébé est donc capable d’extraire à une vitesse exceptionnelle « quelque chose » des règles implicites et complexes du langage, simplement en nous écoutant parler.
Son cerveau a compris que l’imparfait d’un verbe se construisait à partir du présent de l’indicatif en ajoutant le son « ai », par exemple : ils mangent/ ils mangeaient sauf avec les irrégularités comme ils étaient qui suivaient la règle car leur cerveau, qui aime les régularités, préfère encore utiliser la conjugaison qui semble la plus pertinente « ils sontaient ».
Les bébés se mettent de leur jeune âge à apprendre les règles grammaticales dès le départ. (Judit Gervain) spécialiste en neurosciences cognitives à l’université Paris-Decartes, dans une interview accordée au National Geographic. [Voir Art sucré-salé]
Conclusion
Le symbole donne à penser, c’est-à-dire que la sentence suggère donc à la fois que tout est déjà dit en énigme et pourtant qu’il faut toujours tout recommencer dans la dimension du penser. Évoquer bout à bout les fables des diverses mythologies, les contes de tous les pays et de tous les temps, les rêves qui se poursuivent en nous dans l’inconscience de la nuit, comme dans la distraction de nos jours, c’est pourquoi le choix des planètes soigneusement choisies. (Figure 2)


Références biographiques
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Se usaron datos sobre « L’Agenda de Séoul : objectifs pour le développement de l’éducation artistique » est l’un des documents principaux résultant de la seconde Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’éducation artistique qui s’est tenue à Séoul (République de Corée) du 25 au 28 mai 2010, recuperado del sitio http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/CLT/CLT/pdf/Seoul_Agenda_FR.pdf
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